Naomie de Turquoise

Naomie est une jeune fille aux yeux mauves bien pâles. Ses cheveux bruns ne lui arrivent même pas aux épaules. Ils sont court et aucunement épais. Elle est faite bien plate et ses muscles, malgré son entrainement, ne semblent pas beaucoup développé. Autour de son coup pendent des pendantifs de diverses longueurs et apparence. Elle ne s'en sépare quasiment jamais. Pour ne pas qu'ils la gênent en combat, elle les place sous son chandail.

Cela semble être une mode chez les écuyers, la timidité. Naomie n'y échappe pas, mais n'y adhère pas non plus en tout temps. Quand on veut, on peut. Si elle a assez de volonté pour, elle pourrait bien se lancer parler à un inconnu, à condition qu'elle n'ait détecté aucunes mauvaises intentions chez cette personne. Mais habituellement, elle préfère se contenté de ce qu'elle a : les autres écuyers. Étant originaire de Turquoise, elle a gardé en elle une partie de leur grand sens de la craintivité. Elle n'en est que plus méfiante envers les étrangers et ressens le danger... En fait, elle a souvent des présentiments. Ils ne sont pas toujours véridiques, mais peuvent lui être bien utile, parfois.

Ses pouvoirs en général sont à peu près tous au même niveau, bien qu'elle ait un penchant pour la lévitation, et un certain plaisir à voir danser les flammes, quoiqu'elle les trouve destructrice et dangereuse. Son talent, probablement l'illusion.

Elle était la seule enfant de la famille, et sa mère était... monoparentale. Son père avait disparu. Autrefois, ils venaient tard le soir alors que l'enfant dormait, et repartait tôt le matin, avant son réveil. Mais cette routine ne dura pas longtemps. Il réquisitionna la maison où habitait Naomie et sa mère, en disant qu'il en avait le droit parce qu'elle appartenait à son propre père. Ne voulant plus rien savoir de cet homme, la femme se trouva nouveau logis. Elle en fut bien obligée, après tout. Tant que sa fille allait bien, et qu'elle était en sureté, tout irait bien. Une gentille famille les acceuilli généreusement chez eux.

Malheureusement, c'était trop beau pour être vrai. La petite avait maintenant quatre ans, et peu à peu, quelque chose de bizarre agissait en elle. Au début, tous hormis la pauvre mère croyaient que c'était surnaturel, et qu'elle était possédée par des esprits maléfiques. La femme n'en crut pas mots. Elle et son enfant allait encore être chassé, si les choses ne s'améliorait pas. Ils eurent alors vent qu'un nouvel Ordre de Chevalerie était en pleine construction, à Émeraude.

Les turquoisiens passèrent un marché, maintenant que la possibilité que la petite soit possédée était -presque- exclue. Si l'enfant était envoyée là-bas, où ses pouvoirs pourraient être mis à profil et la famille débarassée de cet être étrange, la jeune mère pourrait rester chez eux. Cependant, elle refusa. Elle tenait à rester auprès de sa fille; rien d'autre pour elle ne comptait, sa fille était sa raison de vivre. Les villageois leur fournirent alors des provisons ainsi qu'une monture pour le voyage. Le plan était que la mère se présenterait sous l'anonymat, ne révélant pas qu'elle était la mère de l'enfant magique. Ainsi, elle pourrait continuer de veiller sur sa fille, sans que celle-ci ait honte de sa mère, devenue servante au château.... de Turquoise. Et oui, car finalement, elle avait décidée de retournée dans son royaume.

En tout cas, l'enfant fut prise en charge, et passa au stade d'élève avec d'autres jeunes gens comme elle. Bientôt, elle grimpera encore dans les échelons, devenant écuyère. Sa mère aurait été très fière d'elle, si seulement elle avait su. Mais elle avait jugé préférable pour toute les deux qu'elle se tienne à l'écart, même si cela lui déchirait le coeur. Naomie croyait que sa famille était celle qui l'avait acceuillie, alors que son père l'avait chassée de chez elle. De cette façon, elle n'aurait pas le poids d'un père sans coeur, ingrat, et d'une mère oui au grand coeur, mais qui n'était qu'une servante. Probablement que la jeune fille n'aurait pas honte du métier de sa mère ; elle gagnait sa vie comme elle le pouvait, en fait. Non, elle serait plus déçue d'apprendre que la vérité lui a été si longtemps cachée. Un jour, peut-être bientôt, sa mère lui dira tout. Lorsqu'elle sentira sa fille prête, et qu'elle-même en aura le courage. Et puis, surtout si, un jour, elle la revoit.